Réussir son partenariat Recherche-Entreprise : les étapes incontournables

27 août 2024

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Établir un partenariat de recherche entre une entreprise et une université ouvre la porte à des avancées technologiques significatives et des bénéfices mutuels substantiels. Cependant, pour garantir le succès de cette collaboration, une planification méticuleuse et une communication efficace sont essentielles. En effet, il est crucial de clarifier de nombreux points et d’envisager différents scénarios pour éviter les déconvenues. Quels sont ces points à ne pas oublier ? Voici une petite check-list à cocher avant de vous lancer pour un projet qui roule !

  1. Soyons discrets !

Pour échanger en confiance et avec sincérité, pensez à établir un accord de confidentialité (NDA). Cet accord protège les informations sensibles partagées durant la collaboration, empêchant toute divulgation non autorisée. Grâce à cela, vous pouvez discuter librement des détails techniques et commerciaux sans craindre que vos secrets ne soient révélés. En somme, le NDA instaure un climat de sécurité, essentiel pour une coopération fructueuse.

  1. Des objectifs en béton !

Vous avez trouvé un partenaire potentiel qui partage votre intérêt pour collaborer ? BRAVO ! Une fois le premier contact établi, il est crucial d’éclaircir les buts spécifiques et les motivations de chacun. Commencez par lister les objectifs de recherche et les résultats attendus de part et d’autre. Assurez-vous que vos ambitions sont compatibles et discutez de leur flexibilité. Cette étape est essentielle pour aligner vos visions et éviter les malentendus futurs.

  1. Ressources : qui ramène quoi ?

Vous vous êtes mis d’accord sur les objectifs du projet, bravo ! Maintenant, il est temps de discuter des moyens nécessaires pour les atteindre. Mais aussi (et surtout !) de ceux que vous et votre futur partenaire pouvez et souhaitez consacrer à ce projet. Sont-ils suffisants ? Sont-ils cohérents avec vos attentes pour le projet ? Parlez des personnels, des équipements, des consommables, mais aussi du savoir-faire (secret) et des licences. Qui met quoi dans le pot commun ? Assurez-vous que tout soit clair et équitable pour éviter les malentendus et les frustrations.

  1. Anticiper les galères et éviter le crash

C’est le moment de mettre de côté votre optimisme et de penser à TOUT ce qui pourrait mal se passer. Problèmes financiers, techniques ou humains : pour chaque souci potentiel, discutez avec vos partenaires des actions à mettre en œuvre. Préparez un plan B et déterminez les sanctions si l’un des partenaires ne respecte pas les termes du partenariat. En anticipant les galères, vous serez mieux préparé et éviterez les mauvaises surprises.

  1. Planifier comme un pro, éviter l’impro

Décomposez le projet en phases (lots ou work packages) puis en tâches, et fixez des jalons ainsi que des « no go ». Créez un calendrier détaillé incluant les étapes clés et les dates butoirs. Définissez comment évaluer le succès de chaque étape et le passage à la suivante. Soyez précis mais restez flexible, en prévoyant de la place pour les imprévus. Parce qu’un bon plan, c’est comme un bon GPS : il doit savoir réajuster la route en cas de pépin.

  1. La gouvernance : qui pilote l’avion ?

Mettez en place une structure de gouvernance pour superviser et coordonner le projet, surtout s’il s’agit d’un consortium. Assurez-vous d’avoir des canaux de communication clairs et réguliers pour un suivi et une collaboration fluide. Mais surtout, définissez clairement les responsabilités de chaque partie prenante. Qui fait quoi, quand et comment ? Plus c’est clair, mieux ça roule.

  1. Succès ou flop : qui récupère les lauriers ?

Après quelques mois (voire années) de travail complexe mais productif, vous avez atteint les objectifs fixés. Dès le début du projet, définissez les critères permettant d’évaluer le succès. Et surtout, si succès il y a, à qui reviendra le droit d’exploiter les résultats ? Publication, brevet, licence, commercialisation : autant de sujets à partager. Définissez le partage de manière équitable, en tenant compte des apports de chacun. Pensez aussi à capitaliser sur votre expérience pour que vos futurs partenariats soient encore plus fluides et fructueux. Parce qu’on apprend de ses succès, mais aussi de ses galères !

  1. Team spirit : si tu gagnes, je gagne

Vous vous lancez dans un projet collaboratif, vous composez donc une équipe. Soyez transparent sur vos objectifs, compétences et ressources avec vos partenaires et veillez à créer un climat de confiance. Ne soyez pas trop agressif en négociant, vous souhaitez créer une équipe où tout le monde y gagne (et faire avancer la recherche). Pensez aussi à impliquer vos collègues juristes mais aussi commerciaux ou gestionnaires tôt dans les discussions. Ils pourront vous accompagner à chaque étape, défendre les intérêts de votre structure et vous aider à formaliser les échanges et établir une contractualisation fidèle aux discussions.